Introduction
La fibromyalgie, reconnue par l’OMS depuis 1992 comme une maladie rhumatismale, a vu sa classification et définition évoluer en 2024. En 2022, l’OMS a déplacé la fibromyalgie du groupe des maladies rhumatismales vers celui des douleurs chroniques primaires, la rendant ainsi indépendante d’autres diagnostics. Cette nouvelle classification permet de mieux appréhender la maladie et d’élargir les critères diagnostiques.
Nouvelle nomenclature
La fibromyalgie, reconnue depuis 1992 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une maladie rhumatismale, a subi des changements importants dans sa classification et sa reconnaissance en 2024. Historiquement, cette affection a été désignée sous divers noms tels que fibromyosite, polyenthésopathie, ou syndrome polyalgique idiopathique diffus. Ces termes reflétaient l’incertitude entourant sa nature et son origine, souvent associée à des troubles musculosquelettiques.
Cependant, en 2022, l’OMS a révisé cette classification, retirant la fibromyalgie du groupe des maladies rhumatismales pour la placer dans un nouveau groupe intitulé douleurs chroniques primaires. Cette reclassification marque un tournant significatif dans la compréhension de la fibromyalgie, la reconnaissant non plus comme un simple diagnostic d’exclusion (c’est-à-dire un diagnostic posé lorsqu’aucune autre cause ne peut être identifiée), mais comme une entité clinique distincte.
Avec cette nouvelle approche, la fibromyalgie peut être diagnostiquée de manière autonome ou en complément d’autres pathologies. Elle n’est plus reléguée à un rôle secondaire dans les diagnostics médicaux. Cela souligne le fait que, bien que la fibromyalgie puisse coexister avec d’autres maladies, elle a sa propre place dans le cadre des douleurs chroniques.
Ce changement est inscrit dans la nouvelle classification internationale des maladies (CIM-11), où la fibromyalgie figure désormais dans le chapitre consacré aux douleurs chroniques. Bien que cette classification soit entrée en vigueur à l’échelle mondiale en 2022, elle n’est pas encore appliquée en Suisse, ce qui signifie que les professionnels de la santé suisses continuent à utiliser l’ancienne classification pour l’instant.
En conclusion, la reconnaissance de la fibromyalgie a évolué pour refléter une compréhension plus nuancée de cette maladie. Elle est désormais vue comme une douleur chronique primaire, pouvant être diagnostiquée indépendamment ou en parallèle avec d’autres affections, ce qui modifie la manière dont elle est perçue et traitée dans le domaine médical.
CIM-11 ( Référence: MG30.01)
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Évolution des Critères Diagnostiques de la Fibromyalgie
Introduction
La fibromyalgie, autrefois mal comprise et difficile à diagnostiquer, a récemment vu ses critères diagnostiques évoluer pour mieux refléter sa complexité. Initialement basée sur la présence de douleurs dans plusieurs zones spécifiques du corps, la définition de la fibromyalgie inclut désormais une gamme plus large de symptômes, permettant un diagnostic plus précis.
Critères Diagnostiques Historiques
Auparavant, le diagnostic de la fibromyalgie reposait sur la présence de douleurs dans au moins 6 des 9 sites corporels identifiés, accompagnées de fatigue sévère, de troubles du sommeil, et de légers troubles cognitifs. Ces critères étaient souvent critiqués pour leur manque de spécificité et pour le fait que la fibromyalgie était considérée comme un diagnostic d’exclusion.
Nouveaux Critères Diagnostiques
Les nouveaux critères généraux introduisent des symptômes qui permettent de mieux cerner cette maladie complexe :
Troubles de la Sensibilité
Hypersensibilité généralisée : La fibromyalgie se caractérise par une sensibilité excessive des tissus mous et des muscles à une pression normalement indolore. Cette hypersensibilité est confirmée par des études qui montrent que les patients ressentent une douleur accrue par rapport aux individus en bonne santé.
« Central Sensitization in Chronic Pain Conditions: An Evaluation of the Clinical Implications » Woolf, C. J. Pain 2018
Troubles Cognitifs
Déficits cognitifs : Les troubles de la concentration, de la mémoire, et une pensée désorganisée sont désormais reconnus comme des symptômes majeurs de la fibromyalgie. Des études utilisant l’imagerie cérébrale ont montré une diminution de l’activation dans les zones du cerveau responsables de l’inhibition cognitive et de l’attention, ce qui explique les difficultés cognitives observées chez les patients.
« Functional Brain Imaging in Fibromyalgia: Altered Default Mode Network Connectivity and its Implications » Schmidt-Wilcke, T., Diers, M. NeuroImage: Clinical 2017
Raideur Musculosquelettique
Raideur matinale : La raideur musculaire est souvent plus prononcée le matin et diminue au fil de la journée. Contrairement à d’autres maladies comme la polyarthrite rhumatoïde, cette raideur ne répond pas aux corticostéroïdes.
« Musculoskeletal Stiffness in Fibromyalgia: A Comparative Study with Rheumatoid Arthritis and Ankylosing Spondylitis » Carville, S. F., Arendt-Nielsen, L. Clinical and Experimental Rheumatology 2011
Sensibilité Environnementale
Hypervigilance : Les patients atteints de fibromyalgie manifestent une sensibilité accrue aux stimuli environnementaux tels que la lumière vive, les bruits forts, les parfums, et le froid, ce qui est lié à une hypersensibilisation du système nerveux central.
« Environmental Sensitivity in Fibromyalgia: Central Sensitization and its Implications » Staud, R., Vierck, C. J. Journal of Rheumatology 2014
Pathologies Associées
La fibromyalgie est souvent accompagnée de diverses autres pathologies :
Syndrome de Fatigue Chronique (SFC) :
Les études récentes ont montré des différences entre la fatigue liée à la fibromyalgie et celle du SFC, bien que ces tests ne soient pas encore couramment utilisés en clinique.
« Differential Diagnosis of Chronic Fatigue Syndrome and Fibromyalgia: Role of Microbiota and Biomarkers » Naviaux, R. K., Naviaux, J. C. Mitochondrion 2016
Affections Douloureuses :
Des conditions comme le syndrome du côlon irritable, les douleurs pelviennes chroniques, et les migraines sont fréquemment associées à la fibromyalgie.
Affections Psychiatriques :
Une grande proportion des patients fibromyalgiques souffrent également de troubles psychiatriques tels que la dépression, l’anxiété, et les troubles bipolaires.
« Psychiatric Comorbidities in Fibromyalgia: A Meta-Analysis » Arnold, L. M., Crofford, L. J. Journal of Clinical Psychiatry 2020
Troubles du Sommeil :
Les troubles du sommeil, y compris les apnées et le syndrome des jambes sans repos, sont fréquents chez les patients atteints de fibromyalgie, aggravant leurs symptômes.
« Sleep Disturbances in Fibromyalgia: A Comprehensive Review » Moldofsky, H., Scarisbrick, P. Sleep Medicine Reviews 2019
Maladies Rhumatismales :
Des maladies comme la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, et le syndrome de Sjögren peuvent prédisposer à la fibromyalgie.
Obésité :
L’obésité est courante chez les patients fibromyalgiques, exacerbant les symptômes de douleur et de fatigue.
Allergies :
Les allergies, telles que les rhinites et l’urticaire, sont également souvent signalées par les patients fibromyalgiques.
Impact de la Nouvelle Définition
La nouvelle définition de la fibromyalgie, reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la classification CIM-11, permet de diagnostiquer la fibromyalgie non seulement comme un diagnostic unique mais aussi en complément d’autres pathologies. Cette reconnaissance internationale est un pas important vers une meilleure prise en charge de la maladie, même si certains pays, comme la Suisse, n’ont pas encore adopté cette nouvelle classification.
Conclusion
Les nouveaux critères diagnostiques de la fibromyalgie reflètent mieux la complexité de cette maladie. En intégrant un large éventail de symptômes, cette nouvelle définition permet un diagnostic plus précis et facilite la reconnaissance de la fibromyalgie comme une maladie à part entière. Cette évolution, appuyée par des recherches cliniques solides, marque une avancée significative dans la prise en charge des patients.
PHYSIOPATHOLOGIE.
La fibromyalgie est un trouble complexe de la sensibilité douloureuse à médiation centrale. Cette maladie se caractérise par une perte d’équilibre entre la transmission des stimuli douloureux au système nerveux central et les mécanismes inhibiteurs de la douleur, entraînant une douleur chronique et permanente. Bien que plusieurs hypothèses physiopathologiques aient été avancées, aucune n’a encore montré une prépondérance claire. Cependant, certaines causes possibles de la fibromyalgie commencent à émerger grâce à des recherches récentes.
Composantes Physiopathologiques de la Fibromyalgie
- Composante génétique :
La recherche suggère qu’une composante génétique pourrait être impliquée dans le développement de la fibromyalgie. Des études familiales ont montré que les membres de la famille d’une personne atteinte ont un risque plus élevé de développer la maladie, ce qui indique une possible prédisposition héréditaire. - Dysfonctionnement du sommeil :
Une désorganisation du stade 4 du sommeil profond, souvent associée à un stress émotionnel, est courante chez les patients fibromyalgiques. Cela peut aggraver la douleur et la fatigue, créant un cercle vicieux difficile à rompre. - Infections :
La fibromyalgie peut être déclenchée par des infections virales telles que la maladie de Lyme ou la COVID-19, ou par d’autres infections systémiques. Ces infections peuvent provoquer une réponse inflammatoire qui contribue au développement de la maladie.
Découvertes Récentes en Fibromyalgie
- Hypersensibilité centrale :
Il a été proposé que le système nerveux central des patients fibromyalgiques amplifie les signaux de la douleur. Cette hypersensibilité pourrait être due à des altérations dans la transmission des signaux de la douleur et à une réduction de la capacité du cerveau à inhiber ces signaux. - Altérations neurochimiques :
Des études ont révélé des niveaux anormaux de neurotransmetteurs, tels que la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine, chez les patients fibromyalgiques. Ces neurotransmetteurs jouent un rôle crucial dans la modulation de la douleur, et leurs déséquilibres peuvent contribuer à la sensibilité accrue à la douleur ainsi qu’aux troubles de l’humeur. - Dysfonctionnement autonome :
Les patients atteints de fibromyalgie présentent souvent un dysfonctionnement du système nerveux autonome, qui régule les fonctions involontaires comme la fréquence cardiaque et la digestion. Ce dysfonctionnement peut expliquer des symptômes tels que les palpitations, les troubles gastro-intestinaux et les fluctuations de la température corporelle. - Inflammation chronique :
Bien que la fibromyalgie ne soit pas traditionnellement classée comme une maladie inflammatoire, des études ont montré des niveaux élevés de cytokines pro-inflammatoires chez les patients, suggérant un état inflammatoire chronique qui pourrait contribuer à la douleur et à la fatigue. - Anomalies de la structure cérébrale :
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a révélé des anomalies structurelles dans le cerveau des patients fibromyalgiques. Notamment, une réduction du volume de la matière grise dans les régions responsables de l’inhibition de la douleur et des altérations de la matière blanche. Ces changements indiquent que le réseau de la douleur dans le cerveau est différent chez les patients atteints de fibromyalgie, mais pourraient être réversibles avec un mode de vie actif. - Hypothèse auto-immune :
Des recherches récentes suggèrent que la fibromyalgie pourrait avoir une composante auto-immune. Des autoanticorps ont été trouvés chez les patients fibromyalgiques, capables d’augmenter l’activité des nerfs sensoriels et d’expliquer les douleurs généralisées. - Microbiote intestinal :
Des études ont montré que les patients fibromyalgiques souffrent souvent de dysbiose, une perturbation de la flore intestinale. Les modifications spécifiques incluent une réduction de certaines bactéries bénéfiques et une augmentation de bactéries potentiellement nuisibles, qui pourraient jouer un rôle dans la pathogénie de la fibromyalgie. - Sels biliaires :
Des études récentes ont découvert que certains acides biliaires secondaires sont présents en quantités anormales chez les patients fibromyalgiques. Par exemple, l’acide alpha-muricholique est significativement réduit chez ces patients, et cette diminution est corrélée à la douleur, à la fatigue et aux troubles du sommeil.
Bibliographie
- Woolf, C. J. (2018). Central Sensitization in Chronic Pain Conditions: An Evaluation of the Clinical Implications. Pain.
- Schmidt-Wilcke, T., & Diers, M. (2017). Functional Brain Imaging in Fibromyalgia: Altered Default Mode Network Connectivity and its Implications. NeuroImage: Clinical.
- Arnold, L. M., Crofford, L. J. (2020). Psychiatric Comorbidities in Fibromyalgia: A Meta-Analysis. Journal of Clinical Psychiatry.
- Naviaux, R. K., Naviaux, J. C. (2016). Differential Diagnosis of Chronic Fatigue Syndrome and Fibromyalgia: Role of Microbiota and Biomarkers. Mitochondrion.
- Moldofsky, H., Scarisbrick, P. (2019). Sleep Disturbances in Fibromyalgia: A Comprehensive Review. Sleep Medicine Reviews.
- Häuser, W., & Fitzcharles, M. A. (2021). Fibromyalgia Syndrome and the Immune System: An Overview of Pathophysiology, Assessment, and Treatment. Pain Research and Management.
- Minerbi A, Gonzalez E, Brereton N et al. Altered serum bile acid profile in fibromyalgia is associated with specific gut microbiome changes and symptom severity. Pain. 2022 May 19.
- Sluka, K. A., Clauw, D. J. (2020). Chronic Pain and the Gut Microbiome: Reviewing the Link with Fibromyalgia. Nature Reviews Rheumatology.
Ces recherches en cours ouvrent la voie à de nouvelles thérapies prometteuses pour le traitement de la fibromyalgie, une maladie dont la compréhension est encore en pleine évolution.
ROLES DE LA MICRONUTRITION
Parallèlement à toutes les hypothèses déjà décrites, il existe une version physiopathologique micro nutritionnelle, qui pourrait expliquer les multiples symptômes décrits dans la fibromyalgie, ainsi que les hypothèses physiopathologiques décrites dans les autres articles. L’avantage de cette hypothèse est qu’elle permet de corriger relativement facilement tous les symptômes.
Certains auteurs ont proposé une diète végétarienne plutôt crue, qui apporte une amélioration notable nette à partir de 2 mois, est très significatif sur la douleur et la fatigue après 7 mois.
Les aliments consommés pendant cette période sont exclusivement des fruits crus, des salades, des jus de carottes, des tubercules, des produits céréaliers, des noix, des graines et du jus d’herbe d’orge déshydratée. Malheureusement, ce régime est relativement difficile quand il se prolonge et peu de personnes parviennent à maintenir cette diète à longue échéance.
Il semblerait, dans cette hypothèse micronutritionnelle, qu’il y ait simultanément 5 domaines physiologiques perturbés. Chacun peut être corrigé par une attitude nutritionnelle adaptée, néanmoins, pour que cela marche, il est indispensable de corriger les 5 problèmes simultanément.
- Stress nitrosatif
Le premier problème est le stress nitrosatif, mitochondrial. Il existe chez tous les fibromyalgiques. Il est caractérisé par une baisse du coenzyme Q 10, qui est l’antioxydant de la chaîne énergétique mitochondriale musculaire. C’est également un modulateur de ce stress nitrosatif.
Il semblerait que la prise régulière de 200 mg de coenzyme Q 10 par jour permettent une amélioration, une réduction significative des douleurs, de la fatigue et les troubles du sommeil. Il est nécessaire d’en consommer au moins pendant 2 mois à cette dose.
Il est inutile de doser le coenzyme Q 10 dans le sang sachant que toutes les études cliniques montrent une carence nette chez le fibromyalgique par rapport à la population générale.
- Hyperexcitabilité et excitotoxicité
Le 2e problème est une hyperexcitabilité et une excitotoxicité.
Ce sont alors les récepteurs NMDA responsables de la sensation de douleur, qui ont un seuil d’excitabilité perturbé. Une petite pression exercée sur un muscle, qui ne fait pas mal chez un sujet sain, va provoquer une douleur chez un fibromyalgique. Ces récepteurs deviennent hypers excitables, du fait d’une perturbation de la régulation par le glutamate. C’est la raison pour laquelle la consommation de glutamate chez le fibromyalgique devrait être réduite, voire nulle. Le glutamate est un exhausteur de goût que l’on trouve dans de multiples aliments, largement utilisé dans les restaurants chinois.
Il est intéressant également de noter que les analgésiques opioïdes (dérivés de la morphine) que l’on utilise souvent pour traiter la douleur, provoquent à long terme une augmentation de cette excitabilité, limitant ainsi leur utilisation et leur efficacité.
Par ailleurs, l’aspartame provoque les mêmes effets que la consommation de glutamate. Le GABA diminue cette excitabilité, or le GABA est augmenté en cas de prise de magnésium, par contre chez les fibromyalgiques la prise de magnésium n’a pas d’influence sur les douleurs. Il y a là d’autres mécanismes qui interviennent, qui perturbent la régulation de ces récepteurs.
À noter que l’alcool à forte dose augmente la douleur de la fibromyalgie et que le tabac l’aggrave toujours.
- Déséquilibre des neurotransmetteurs
Le 3e problème correspond à un déséquilibre des neurotransmetteurs, notamment la dopamine et la sérotonine. La baisse de la dopamine va provoquer une fatigue matinale, un sommeil agité, des troubles dépressifs, de la mémoire, de la concentration, un syndrome des jambes sans repos et une apnée du sommeil. Le syndrome des jambes sans repos, lié à une baisse de la dopamine est 10 fois plus fréquent chez le fibromyalgique. Bien sûr ceci aggrave les troubles du sommeil.
Une sérotonine basse va augmenter la perception de la douleur, en diminuant son seuil de perception. Elle provoque des troubles du sommeil, de l’humeur, une vulnérabilité au stress et des troubles du transit intestinal.
La mélatonine, qui est synthétisée à partir de la sérotonine est également impliquée. En effet, on a constaté que la prise de mélatonine à 3 mg le soir au coucher améliore la douleur et l’inconfort digestif, mais n’a aucune influence sur le sommeil, celui-ci étant lié à la baisse de la dopamine. Il n’est donc pas utile de prendre des hypnotiques, des anxiolytiques, des antidépresseurs. Il faut corriger le niveau de la dopamine et de la sérotonine à la fois par une alimentation adaptée, et une complémentation ciblée. La perturbation de ces neurotransmetteurs est facilement mise en évidence par des questionnaires, qui permettent de préciser l’importance des déficits et surtout d’évaluer l’amélioration des symptômes, suite aux mesures diététiques.
Pour permettre une augmentation de la dopamine à un niveau correct, il est nécessaire de consommer un petit déjeuner à prédominance protéinée, pauvre en sucre. Le repas du soir devrait être riche en sucres lents pour permettre une augmentation de la sérotonine.
Pour que cette synthèse se fasse correctement, il faut vérifier l’absence de carence en micro nutriments, cofacteurs de ces synthèses telles que le fer, la vitamine B9, la vitamine B12, le magnésium. En cas de carence il est nécessaire de complémenter. Pour augmenter l’efficacité de l’alimentation on pourra également introduire les acides aminés correspondant, tyrosine pour la dopamine et tryptophane pour la sérotonine sous forme de compléments alimentaires.
Il sera également indispensable de corriger la perturbation de la flore intestinale, par des probiotiques et prébiotiques, car celle-ci est toujours altérée chez les fibromyalgiques et détourne la sérotonine. On donnera des probiotiques généralistes pendant minimum 2 à 3 mois associés aux fibres prébiotiques. La vitamine D et le zinc contribueront également à la restauration de la muqueuse intestinale.
On devra également penser à moduler et calmer la réaction inflammatoire et immunitaire intestinale grâce à la complémentation par du zinc, d’oméga 3, du curcuma, des polyphénols.
- Déséquilibre micro nutritionnel
Dernier point concernant les anomalies micro nutritionnelles du fibromyalgique : il s’agit des carences ou excès micro nutritionnels classiques et fréquentes, mais amplifiées dans ce contexte.
En effet, on trouve très fréquemment une baisse du magnésium, de la vitamine D, des oméga 3. À l’inverse, on a une augmentation de la consommation des graisses saturées, de graisses trans, d’oméga 6, et du rapport sodium sur potassium.
L’alimentation est donc trop riche en calories vide, trop salée, trop sucrée, trop riche en mauvaise graisse, pauvre en vitamine D, E et en magnésium. La correction de ces troubles est également importante pour parvenir à un résultat significatif.
En pratique, le régime doit s’approcher le plus possible du régime méditerranéen/crétois bien connu.
La version micro nutritionnelle de la fibromyalgie propose une explication cohérente des divers symptômes et des hypothèses physiopathologiques. Elle offre également une approche pragmatique pour améliorer la qualité de vie des patients à travers des interventions nutritionnelles spécifiques. Cependant, pour que ces interventions soient efficaces, elles doivent être appliquées de manière globale et simultanée, couvrant les 4 domaines physiologiques perturbés.
- La dysbiose
La dysbiose ou perturbation de l’écosystème intestinal est fréquent chez le fibromyalgique voire constante.
73% des patients atteints de fibromyalgie ont signalé des symptômes gastro-intestinaux, contre 37% de ceux souffrant d’arthrose.
Le syndrome du côlon irritable (SCI) est présent chez 30 à 70 % des patients atteints de fibromyalgie.
33 % des patients atteints du SII répondent aux critères diagnostiques de la fibromyalgie, contre seulement 4 % des sujets témoins.
Jusqu’à 50% des patients atteints de fibromyalgie souffrent de dyspepsie fonctionnelle, qui est un terme fantaisiste pour « indigestion » sans cause connue.
Plusieurs articles associant la fibromyalgie à des mécanismes spécifiques de dysfonctionnement intestinal ont été publié démontrant l’implication de l’intestin dans les troubles digestifs de la fibromyalgie.
- Une étude de 2008 a mis en évidence une relation entre les altérations du microbiote intestinal (c’est-à-dire la « flore intestinale ») et la fibromyalgie.
- Des chercheurs du Cedars-Sinai Medical Center de Los Angeles ont découvert que 100 % (42/42) des patients atteints de fibromyalgie, qu’ils ont étudiés, présentaient une prolifération bactérienne de l’intestin grêle (SIBO). C’est stupéfiant, non ?
- Une étude de 40 patients atteints de fibromyalgie, 28 (70%) avaient une perméabilité intestinale (càd leaky gut). Il est important de noter que 12 des 28 patients atteints de fuites intestinales ne présentaient aucun symptôme intestinal. Je crois que c’est l’une des raisons pour lesquelles l’intestin est souvent négligé en tant que cause sous-jacente potentielle de la fibromyalgie.
Il est donc logique de tenter d’améliorer la situation intestinale par des mesures simples :
- Évitez les aliments, les médicaments (par exemple les antibiotiques) et les produits chimiques (par exemple le BPA) qui irritent l’intestin.
- Mangez beaucoup de fibres fermentescibles (amidons comme la patate douce, l’igname, le yucca, etc.).
- Mangez des aliments fermentés comme le kéfir, le yaourt, la choucroute, le kim chi, etc.
- Consommez du bouillon d’os et des aliments riches en glycine (par exemple, des coupes de viande plus dures comme les jarrets de bœuf, la queue de bœuf, la poitrine et le rôti de paleron).
- Prendre un probiotique associé à un prébiotique (Glutamine par exemple)
- Traiter tous les agents pathogènes intestinaux (tels que les parasites) qui peuvent être présents.
- Gérez votre stress (avec la méditation, la pratique de la pleine conscience, le biofeedback, etc.).
- Dormez au moins 7 à 8 heures chaque nuit.
Bibliographie
- Cordero, M. D., et al. (2013). Coenzyme Q10: A Novel Therapeutic Approach for Fibromyalgia? Redox Report.
- Nicolson, G. L., & Ash, M. E. (2017). Mitochondrial Dysfunction and Chronic Disease: Treatment with Natural Supplements. Integrative Medicine.
- Di Franco, M., et al. (2014). Melatonin’s Effect on Pain and Fatigue in Fibromyalgia: A Comprehensive Review. Journal of Clinical Rheumatology.
- Morris, G., et al. (2015). The Role of Hyperexcitability in Fibromyalgia and Chronic Fatigue Syndrome. Journal of Neuroscience Research.
- Sendra, M., et al. (2021). Nutritional Status and Micronutrient Deficiencies in Fibromyalgia.
- Tassan, C., et al. (2018). The Role of Omega-3 and Vitamin D in the Management of Fibromyalgia Symptoms. Pain Management.
- http://store.chriskresser.com/products/purepaleo-protein-powder
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15361320
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- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18043226
- http://ard.bmj.com/content/63/4/450.full
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18540025
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15361320
LES NOUVEAUX TRAITEMENTS.
Nous ne reviendrons pas ici sur les multiples traitements proposés actuellement sur le marché aussi bien médicamenteux qu’alternatifs pour ne retenir que les quelques nouveautés que nous avons trouvées dans les publications.
Tonmya
Tonix Pharmaceuticals Holding Corp. (NASDAQ: TNXP), société biopharmaceutique, a annoncé les résultats positifs de son étude RESILIENT de phase 3 sur Tonmya, un traitement de la fibromyalgie. L’étude a atteint son principal critère d’évaluation, à savoir la réduction de la douleur quotidienne, et a permis d’obtenir une amélioration significative de l’ensemble des six principaux critères d’évaluation secondaires.
Tonmya, également connu sous le nom de TNX-102 SL, est un comprimé sublingual de cyclobenzaprine HCl. L’étude RESILIENT, à laquelle ont participé 457 personnes réparties sur 33 sites américains, a démontré que Tonmya réduisait significativement la douleur quotidienne par rapport au placebo, avec une valeur p de 0,00005. L’étude a également montré une amélioration nominale du dysfonctionnement cognitif ou » brouillard cérébral « , tel que mesuré par l’item mémoire du Fibromyalgia Impact Questionnaire-Revised (FIQ-R), avec une valeur p de 0,001.
Outre le critère principal de réduction de la douleur, l’étude a observé des améliorations statistiquement significatives de la qualité du sommeil, de la fatigue et de l’ensemble des symptômes et fonctions de la fibromyalgie. Les tailles d’effet pour ces résultats secondaires étaient comprises entre 0,3 et 0,5.
Tonix Pharmaceuticals prévoit de soumettre une demande de nouveau médicament (NDA) à la Food and Drug Administration (FDA) américaine au cours du second semestre 2024, à la suite d’une réunion pré-NDA prévue pour le deuxième trimestre 2024. S’il est approuvé, Tonmya pourrait devenir le premier médicament approuvé par la FDA pour la fibromyalgie depuis plus de dix ans.
Selon le Dr. Seth Lederman, Président et CEO de Tonix Pharmaceuticals, les données suggèrent que Tonmya pourrait traiter la fibromyalgie au niveau syndromique, offrant ainsi une activité à large spectre. Le Dr Gregory Sullivan, médecin en chef, a souligné l’importance de la tolérance du médicament, notant qu’il n’était pas associé à des effets secondaires courants tels que l’augmentation de la pression artérielle, les changements de poids corporel ou les effets secondaires sexuels, qui sont des préoccupations avec d’autres médicaments approuvés par la FDA pour le traitement de la fibromyalgie.
Pour en savoir plus sur le Tonmya, cliquez sur le lien ci-dessous:
Pour en savoir plus sur la photobiomodulation, cliquez sur le lien ci-dessous:
https://www.pbm-center.ch/fr/home
Un exposé sera présenté sur ce thème lors de « Notre journée de la fibromyalgie » du 10 mai 2025 au CHUV de Lausanne par le Dr Thomas Breuneval du PBM Center de Montreux.
Photobiomodulation
La photo-bio-modulation (PBM) est une technique thérapeutique qui utilise la lumière pour moduler les processus biologiques. La PBM s’est avérée efficace dans le traitement de diverses affections, notamment la douleur, l’inflammation et les lésions tissulaires. La PBM s’est avérée être un traitement efficace pour réduire la douleur et améliorer la fonction chez les personnes atteintes de fibromyalgie. Dans une étude, les patients, qui ont reçu des traitements PBM, ont connu une réduction significative de l’intensité de la douleur et de la douleur aux points sensibles par rapport à ceux qui n’ont pas reçu de PBM. De plus, les patients qui ont reçu des traitements PBM ont également connu des améliorations de la qualité du sommeil, de la fatigue, de la raideur matinale et des niveaux d’anxiété.
La FDA a approuvé un nouveau dispositif de thérapie au laser, le Fibro Lux qui vise à réduire la douleur en utilisant des impulsions lumineuses pour stimuler la production d’énergie et la régénération cellulaire. Ce traitement montre une réduction significative des points douloureux chez les patients atteints fibromyalgie au cours des essais cliniques. En réalité, il s’agit de photo-bio-modulation déjà utilisées dans certains centres avec succès. Cette technique est déjà utilisée dans beaucoup de centres spécialisés dans la douleur chronique.
- Armagan O, Tascioglu F, Ekim A, Oner C. Long-term efficacy of low level laser therapy in women with fibromyalgia: A placebo-controlled study. J Back Musculol Rehab. 2006;19(4):135-140.
- Gur A, Karakoc M, Nas K, et al. Efficacy of low power laser therapy in fibromyalgia: a single-blind, placebo-controlled trial. Lasers Med Sci. 2002;17(1):57-61.
- Panton L, Simonavice E, Williams K, et al. Effects of Class IV laser therapy on fibromyalgia impact and function in women with fibromyalgia. J Altern Complement Med. 2013;19(5):445-452.
- Huang YY, Sharma SK, Carroll J, Hamblin MR. Biphasic dose response in low level light therapy – an update. Dose Response. 2011;9(4):602-618.
- Chow R, Armati P, Laakso EL, Bjordal JM, Baxter GD. Inhibitory effects of laser irradiation on peripheral mammalian nerves and relevance to analgesic effects: a systematic review. Photomed Laser Surg. 2011;29(6):365-381.
Stimulation magnétique trans crânienne (rTMS)
La stimulation magnétique trans crânienne est une technique non invasive de stimulation cérébrale, qui utilise des champs magnétiques, pour moduler l’activité dans certaines régions du cerveau. Elle a montré des résultats prometteurs pour réduire les symptômes de la fibromyalgie en plus de son utilisation pour traiter la dépression.
De nombreuses études ont évalué les effets de la rTMS chez les patients atteints de fibromyalgie. On pense que la rTMS agit via des changements de plasticité au niveau des zones cérébrales associées à la douleur. Plusieurs méta-analyses confirment les bénéfices de la rTMS en terme de réduction des symptômes douloureux, amélioration de la qualité du sommeil et diminution de la fatigue. Les zones stimulées sont la cortex primaire moteur ou bien la stimulation du cortex préfrontal.
Comment se déroule une séance de rTMS
Une hospitalisation n’est pas nécessaire pour bénéficier de séances de rTMS.
Les séances de rTMS ont lieu au cabinet de consultation.
Il n’est pas nécessaire d’être à jeun avant une séance de rTMS voire même il est conseillé de bien s’hydrater.
Vous serez assis(e) dans un fauteuil et muni d’un bonnet personnel sur le cuir chevelu.
Une séance de stimulation magnétique dure entre 20 et 45 minutes et consiste en 2 étapes principales:
- La détermination du seuil moteur : le thérapeute détermine l’intensité de la stimulation nécessaire pour le traitement en fonction du niveau d’excitabilité du cerveau du patient. Ce niveau peut varier légèrement au cours du temps mais la détermination du seuil moteur ne doit pas être refaite à chaque séance. Lors de cette étape, la stimulation est appliquée au cortex moteur (sur le dessus de la tête, légèrement sur le côté) et l’on observe la contraction d’un muscle de la main du côté opposé. Une fois que l’intensité de stimulation est déterminée, le thérapeute applique la bobine à la région cible (par exemple le cortex préfrontal pour la dépression, le cortex moteur pour les douleurs chroniques, le cortex occipital pour les migraines…)
- La stimulation répétitive à effet thérapeutique est lancée. Selon les protocoles, elle peut durer entre 1 et 40 minutes. Vous pouvez ressentir comme des petits picotements non douloureux au niveau du cuir chevelu où est appliqué la bobine.
Deux méta-analyses de Choo et al. et Zhu et al. ont évalué les effets de la rTMS délivrée soit sur le cortex moteur primaire gauche soit sur cortex préfrontal dorsolatéral gauche. Les deux études ont montré que la rTMS était efficace pour réduire la douleur et améliorer la qualité de vie des patients atteints de FM et cela pendant 12 semaines. Les effets sur la douleur et le sommeil apparaissent précocement tandis que les effets sur la qualité de vie sont plus tardifs.
Stimulation magnétique transcrânienne « à large champ » et fibromyalgie, étude de preuve de concept : essai clinique ouvert réalisé chez 21 patients- Alexandra Menet , Nathalie Chastan , Anne-Priscille Trouvin , Maggie Le Bourhis-Zaimi , Rodrigue Deleens , Sophie Pouplin – Douleurs : Évaluation – Diagnostic – Traitement – Volume 18, Issue 4 , September 2017, Pages 174-182
Application mobile
Une étude de l’université de Cincinnati a révélé qu’une thérapie basée sur une application mobile améliorerait considérablement la gestion de la fibromyalgie. L’application fournissait au patient des outils pour gérer efficacement leurs symptômes, ce qui a conduit à de meilleurs résultats de santé. Cette approche souligne le potentiel des interventions numériques pour la gestion des maladies chroniques.
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Endorphine
La start-up française Remedee Labs a récemment dévoilé des résultats très prometteurs issus de son étude clinique sur un traitement novateur pour la fibromyalgie, combinant un bracelet stimulateur d’endorphines et un coaching personnalisé. Cette étude, qui a suscité un grand intérêt, a mis en évidence plusieurs bénéfices importants pour les patients souffrant de cette affection complexe.
Le dispositif de Remedee Labs se distingue comme le premier bracelet conçu pour stimuler les endorphines, les neurotransmetteurs naturels du corps responsables du soulagement de la douleur, tout en étant associé à un accompagnement personnalisé. Les résultats de l’étude clinique ont révélé des améliorations significatives dans la qualité de vie des patients. En particulier, les participants ont noté une diminution notable de la douleur, de la fatigue générale et physique, de l’anxiété et de la dépression, ainsi qu’une meilleure qualité de sommeil.
Lors du congrès de l’American College of Rheumatology (ACR) à San Diego le 13 novembre, le Dr Caroline MainDet, spécialiste reconnue de la douleur, a présenté ces résultats positifs en séance plénière. Cette présentation a marqué une étape importante pour la reconnaissance de la solution Remedee comme la première technologie validée cliniquement dédiée au traitement de la fibromyalgie.
Les données de l’étude sont particulièrement révélatrices :
- Amélioration générale de la qualité de vie : 55,1% des participants ont observé une réduction de leur score sur le Fibromyalgia Impact Questionnaire (FIQ) après trois mois d’utilisation du dispositif. Ce pourcentage atteint 62,3% pour ceux ayant respecté strictement les protocoles de l’étude.
- Réduction de l’intensité de la fibromyalgie : Plus de la moitié des patients (53%) ont vu leur état passer d’une intensité sévère à modérée, ce qui représente un progrès considérable pour les personnes touchées.
- Symptômes spécifiques : L’étude a montré une diminution significative des principaux symptômes de la fibromyalgie, y compris la douleur, la fatigue, l’anxiété et la dépression. De plus, les patients ont rapporté une amélioration notable de la qualité de leur sommeil.
En somme, la solution innovante de Remedee Labs semble offrir un espoir tangible aux personnes souffrant de fibromyalgie, en apportant des bénéfices cliniquement validés qui pourraient transformer leur quotidien. Cette avancée représente un pas de géant dans la recherche de solutions efficaces pour cette condition complexe et souvent mal comprise.
Exosomes
Pour finir, des traitements basés sur la médecine régénérative telle que l’injection d’exosomes sont explorées. Ces traitements visent à réparer les tissus endommagés à réduire la douleur, en particulier, chez les patients ayant des comorbidités comme l’arthrose…
Le traitement par exosomes est une approche émergente de la médecine régénérative qui présente plusieurs avantages notables pour la fibromyalgie. Voici quelques-uns des avantages du traitement par exosomes :
- Réduction de l’inflammation : L’un des principaux avantages du traitement par exosomes est sa capacité à réduire l’inflammation. Les exosomes transportent des molécules anti-inflammatoires qui aident à diminuer l’inflammation chronique souvent associée à la fibromyalgie. Cette réduction de l’inflammation peut entraîner un soulagement significatif de la douleur et des autres symptômes connexes.
- Soulagement de la douleur : Le traitement par exosomes a démontré son efficacité pour moduler les voies de la douleur. En délivrant des molécules bioactives qui influencent les signaux de douleur, les exosomes peuvent fournir un soulagement substantiel. Cela est particulièrement bénéfique pour les patients atteints de fibromyalgie, qui souffrent souvent de douleurs diffuses et persistantes.
- Régénération et réparation des tissus : Les exosomes contribuent à la réparation et à la régénération des tissus endommagés. Ils transportent des facteurs de croissance et d’autres molécules régénératrices qui stimulent la guérison des muscles, des tissus conjonctifs et des autres zones affectées. Grâce au traitement par exosomes, la fonction physique globale s’améliore et la douleur associée aux tissus endommagés est réduite.
- Amélioration de la fonction immunitaire : Les dysfonctionnements du système immunitaire ont été associés à la fibromyalgie. Le traitement par exosomes aide à moduler la réponse immunitaire, à améliorer la fonction immunitaire et à réduire potentiellement les composants auto-immuns de la fibromyalgie. Cela améliore la régulation immunitaire, ce qui peut conduire à une meilleure gestion des symptômes et à une santé globale améliorée.
- Amélioration de la communication cellulaire : Les exosomes facilitent la communication entre les cellules en délivrant des protéines, des lipides et du matériel génétique aux cellules cibles. Cette communication cellulaire améliorée peut renforcer les processus naturels de guérison du corps, menant à une gestion plus efficace des symptômes de la fibromyalgie.
- Peu invasif : Le traitement par exosomes utilise des injections simples et constitue une procédure peu invasive. Contrairement aux traitements chirurgicaux, le traitement par exosomes ne nécessite pas de temps de récupération extensif, ce qui permet aux patients de reprendre leurs activités quotidiennes plus rapidement. Cela rend les exosomes une option attrayante pour ceux qui recherchent des traitements moins invasifs.
- Réduction de la fatigue : Le traitement par exosomes peut aider à réduire la fatigue sévère en s’attaquant à l’inflammation sous-jacente et à la dysfonction cellulaire, souvent rencontrées par les patients atteints de fibromyalgie. Il peut également améliorer les niveaux d’énergie pour améliorer la qualité de vie.
- Amélioration de la qualité du sommeil : L’un des problèmes les plus courants de la fibromyalgie est un sommeil de mauvaise qualité. Grâce au traitement par exosomes, la qualité du sommeil peut être améliorée. Il réduit l’inflammation et la douleur qui peuvent perturber le sommeil. Un bon sommeil contribue au bien-être général et à la gestion des symptômes.
Mode d’action dans la fibromyalgie
Le traitement par exosomes est une modalité de traitement émergente qui exploite les propriétés régénératives et anti-inflammatoires des exosomes, ces petites vésicules extracellulaires sécrétées par divers types de cellules. Ces vésicules jouent un rôle important dans la communication cellulaire, en délivrant des protéines, des lipides et du matériel génétique aux cellules cibles. Voici comment le traitement par exosomes fonctionne pour traiter la fibromyalgie :
- Effets anti-inflammatoires : Les exosomes contiennent des cytokines anti-inflammatoires et d’autres molécules qui aident à réduire l’inflammation chronique dans les articulations et les tissus affectés. En diminuant l’inflammation, le traitement par exosomes peut soulager la douleur et l’enflure associées à l’arthrose et à la fibromyalgie.
- Propriétés régénératrices : Les exosomes sont riches en facteurs de croissance tels que TGF-β, VEGF et FGF. Ces facteurs favorisent la réparation et la régénération du cartilage et des tissus endommagés. Dans l’arthrose, cela peut signifier la restauration potentielle de l’intégrité du cartilage articulaire, tandis que dans la fibromyalgie, cela aide à la réparation des dommages aux muscles et aux tissus conjonctifs.
- Modulation de la réponse immunitaire : Les exosomes peuvent moduler la réponse immunitaire, aidant à corriger l’activité immunitaire désorganisée observée dans l’arthrose et la fibromyalgie. Cette modulation immunitaire aide à réduire les réactions auto-immunes qui peuvent aggraver ces conditions.
- Promotion de l’angiogenèse : Les exosomes stimulent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (angiogenèse) dans les zones endommagées. Ce flux sanguin accru facilite la livraison des nutriments et de l’oxygène nécessaires à la réparation des tissus et réduit la douleur ischémique souvent observée dans l’arthrose et la fibromyalgie.
- Amélioration de la communication cellulaire : En facilitant une meilleure communication entre les cellules, les exosomes améliorent la coordination globale des activités cellulaires impliquées dans la réparation des tissus et la résolution de l’inflammation. Cela conduit à des processus de guérison plus efficaces et à une meilleure gestion des conditions chroniques.
- Réduction de la fibrose : Les exosomes contiennent des enzymes et des protéines régulatrices qui peuvent réduire la fibrose (formation de tissu cicatriciel) dans les muscles et les articulations. Cette réduction de la fibrose est particulièrement bénéfique dans la fibromyalgie, où la raideur musculaire et les changements fibreux contribuent à la douleur et à la dysfonction.
- Livraison de matériel génétique : Les exosomes délivrent des microARN et d’autres matériels génétiques qui peuvent moduler l’expression génique dans les cellules cibles. Cela peut conduire à la régulation à la hausse des voies régénératives et à la régulation à la baisse des voies inflammatoires et dégénératives, favorisant ainsi la santé globale des tissus.
Indications pour le traitement de la fibromyalgie avec les exosomes
Le traitement par exosomes suscite de l’intérêt en tant que traitement potentiel pour la fibromyalgie en raison de ses propriétés régénératrices et anti-inflammatoires. La fibromyalgie est une condition chronique caractérisée par une douleur musculosquelettique diffuse, de la fatigue et une sensibilité dans des zones localisées. Voici quelques-unes des principales indications pour le traitement par exosomes pour la fibromyalgie :
- Douleur chronique diffuse : Les personnes éprouvant une douleur persistante et diffuse qui affecte plusieurs zones du corps et qui n’a pas répondu de manière adéquate aux traitements conventionnels peuvent être de bons candidats pour le traitement par exosomes. Ce traitement vise à traiter l’inflammation sous-jacente et les dommages aux tissus qui contribuent à la douleur chronique.
- Fatigue sévère : Les patients souffrant de fibromyalgie sont souvent confrontés à une fatigue sévère qui perturbe leurs activités quotidiennes. Le traitement par exosomes aide à promouvoir la réparation des tissus et à réduire l’inflammation. Il peut aider à atténuer ce symptôme débilitant et améliorer les niveaux d’énergie.
- Perturbations du sommeil : La fibromyalgie est généralement associée à des perturbations du sommeil, avec un sommeil non réparateur et de l’insomnie. Les patients rencontrant des difficultés de sommeil malgré d’autres interventions pourraient bénéficier des propriétés régénératrices des exosomes. Cela pourrait potentiellement améliorer la qualité du sommeil en réduisant l’inflammation et la douleur.
- Difficultés cognitives : Les difficultés cognitives se manifestent par des problèmes de concentration, des troubles de la mémoire et une fatigue mentale. Cela est souvent observé chez les patients atteints de fibromyalgie. Avec le traitement par exosomes, qui aide à moduler les réponses immunitaires et à réduire la neuro-inflammation, il est possible d’améliorer la fonction cognitive.
- Raideur et points sensibles : Les personnes présentant de nombreux points sensibles et une raideur matinale, tels que des zones de douleur lorsqu’une pression légère est appliquée, peuvent trouver un soulagement après un traitement par exosomes. Les effets anti-inflammatoires des exosomes peuvent aider à réduire la sensibilité et à améliorer la flexibilité.
Procédure de traitement de la fibromyalgie avec les exosomes
Le traitement de la fibromyalgie par exosomes comprend l’injection d’exosomes, de minuscules particules dérivées des cellules souches, dans les zones affectées. Ces exosomes modulent l’inflammation, favorisent la réparation des tissus et régulent les réponses immunitaires, dans le but de soulager la douleur, améliorer la fonction et renforcer le bien-être général chez les patients atteints de fibromyalgie.